Le déplacement avec un chien-guide est un moyen de compensation du handicap visuel. Le chien-guide est vecteur de relation sociale. Il permet l’autonomie et l’indépendance de la personne déficiente visuelle qu’il guide lors de ses déplacements. Par ses qualités relationnelles et sa bonne éducation, il facilite l’intégration dans la vie sociale et professionnelle. Son rôle principal est de guider son maître en lui évitant les obstacles. De plus la mémoire d'un chien lui permet de connaitre les trajets empruntés régulièrement. Que d’embûches parsèmes nos déplacements : poteaux, trottoirs, traversées, passants, poussette, poubelles, travaux, échafaudages, vélos, motos, la liste semble ne jamais s’arrêter. Un chien-guide est capable d'analyser, de hiérarchiser les obstacles, les dangers, il sait où il va. Même si c'est son maître qui lui donne des ordres il est capable de désobéir au profit de la sécurité. La différence avec le déplacement à la canne blanche ou jaune (mal voyant) c’est le contact avec l’obstacle. La canne touche les obstacles sur son passage, ce qui permet à l’utilisateur de dévier sa trajectoire. Le chien-guide ne permet plus de toucher les obstacles, il les évite. De plus il peut trouver pour son maitre des passages piétons, une porte, un escalier, etc. Le déplacement est plus fluide, et à la longue, moins fatiguant. Mais un chien-guide n’est pas un être magique. Pour arriver à circuler avec de façon sécurisée et en toute quiétude, cela demande du travail, de la patience, des heures de marche. C’est toujours le maitre qui dirige la manœuvre. On dit qu’il faut en moyenne 6 mois pour être à l’aise avec son chien-guide.
Lorsqu'une demande lui est faite, le CIE diligente son équipe technique auprès du demandeur afin de remplir un dossier. Toute personne titulaire d’une carte de cécité peut faire une demande. Le CIE étudie aussi les demandes des personnes déficientes visuelles et malentendantes, atteintes de surdicécité.
Le demandeur doit avoir une santé lui permettant de sortir et marcher avec un chien. Il doit connaitre son environnement et savoir décider du bon moment pour traverser une rue avec ou sans feux. Il doit avoir les moyens financiers de subvenir aux besoins du chien. Une aide animalière est octroyée par les MDPH pour le chien-guide et sous certaines conditions. Lors de la constitution du dossier, tous les aspects du projet sont abordés. Un questionnaire commun à toutes les demandes vient en soutien de l'entretien. Les demandes sont, si possible, étudiées dans leur contexte (environnemental, social, familial, professionnel, loisirs…) avec l’aide et les souhaits de la personne déficiente visuelle afin que le chien soit une aide réelle et non un fardeau.
Il n'y a pas de profil type du demandeur, pas d’âge maximal ou minimal, à nous de voir ensemble si la remise d’un chien est souhaitable et réalisable.