Je ne me suis jamais demandé ce que je pouvais faire, mais ce que je voulais faire. Et bien m’en a pris. Sans cela, je n’aurais jamais pu me lancer dans le métier, que dis-je, la vocation, qui est la mienne depuis maintenant plus de 20 ans : avoir le droit de poser des questions indiscrètes à tout le monde et, mieux, être payée pour cela !

C’est en classe de terminale que ce choix de devenir journaliste s’est imposé à moi, motivé par ma curiosité naturelle innée et la volonté de gagner ma vie en écrivant. J’accordais, et accorde toujours, à l’écriture beaucoup de noblesse, moi qui viens d’une famille qui comptait quelques personnes proches de l’illettrisme.

Il a fallu, et faut encore parfois, combattre un certain nombre de préjugés. Aveugle, je n’en aurais pas été capable. Mais finalement m’y voilà. Et j’ai même eu la très grande chance d’embarquer dans l’aventure successivement, pour l’heure, 3 4 pattes formés au Cie. Dont un en particulier a su se faire remarquer : Pongo, qui a posé ses pattes dans plusieurs pays du monde, une caméra aux fesses…

Aujourd’hui, c’est Heelou qui m’accompagne, depuis bientôt 6 ans. Et si elle est moins célèbre que son prédécesseur, elle sait, à sa façon bien à elle, susciter l’approbation partout où elle passe. Une vraie charmeuse…

Sans mes chiens, l’exercice de mon métier serait bien sûr possible. J’ai commencé sans compagnie canine. Mais ils facilitent grandement les déplacements dans de lieux très souvent inconnus, et permettent d’aller et venir en étant concentré sur ce que l’on me raconte ou me montre lors d’un reportage plutôt que sur des problèmes de contournement d’obstacle ou autres questions liées aux itinéraires réalisés parfois dans des lieux ou conditions inhabituelles pour un parisien. Pongo en aurait eu des choses à raconter, sur les rizières chinoises ou les champs de tourbe irlandaise…

Alors merci. Merci à mes chiens, et merci à leurs éducateurs. Merci à vous, qui me lisez, de soutenir le CIE.

Sophie Massieu