Nos chiens

L’éducation de nos chiens

La sélection des chiots

Nous possédons notre propre élevage où nous faisons naître 2 à 3 portées chaque année, ce qui nous permet d’affiner la sélection de nos reproducteurs grâce à nos observations de terrain.

Cependant, pour compléter notre élevage et répondre à nos besoins, nous collaborons avec plusieurs éleveurs professionnels soigneusement sélectionnés. Cette collaboration nous permet d’acquérir des chiens de races particulières afin de répondre à des demandes spécifiques et d’accroître notre cheptel.

Placement des chiots et leur suivi

Nos chiots sont placés chez des familles d’accueil bénévoles qui ont pour rôle de les élever, de les éduquer et de les habituer à tous types d’environnements et à des situations, classiques ou atypiques, de la vie courante. C’est la phase de socialisation. C’est une mission très importante et décisive pour l’avenir du chien. En effet, c’est au cours de la première année qu’un chien acquiert toutes les connaissances qui en feront un être équilibré, confiant et serein.

Un futur chien-guide doit être obéissant, sociable avec les gens, les enfants et les autres animaux. Il doit être à l’aise dans les transports en commun, les centres commerciaux, sur les escalators. Il doit être aussi confiant dans les villes animées que dans les rues calmes et isolées.

Le futur chien-guide doit apprendre, dès son plus jeune âge, à faire ses besoins au caniveau, sur l’ordre de son maître, ce qui est obligatoire en ville. Toutes les familles d’accueil sont suivies et conseillées régulièrement par les éducateurs, afin de veiller à la bonne évolution du chiot. Les frais vétérinaires et de nourriture sont pris en charge par le C.I.E.

L’entrée en éducation

Les chiens entrent en éducation entre 12 et 18 mois auprès d’un éducateur. L’âge d’entrée du chien en éducation dépend de sa maturité et de la disponibilité des éducateurs qui prennent en charge 3 chiens chacun.

Pendant cette période, qui dure en moyenne six à huit mois, le chien guide apprend :

  • De façon générale, à éviter les obstacles latéraux (poteaux), au sol (borne de stationnement), à mi-hauteur (barrières) et en hauteur (volets, panneaux),
  • Le déplacement en ligne droite (traversée d’une place),
  • Les directions : gauche, droite, demi-tour, tout droit,
  • Les arrêts à la descente et à la remontée des trottoirs,
  • Les évitements de personnes, et autres obstacles mobiles sur les trottoirs (vélos, trottinettes, poussettes et, malheureusement, véhicules…)
  • Les recherches utilitaires : passages piétons, arrêts de bus, entrées de métro, escaliers et escalators, portes, composteurs, guichets, caisses…

Développer la prise d’initiative

Nous devons développer, voire apprendre, la prise d’initiative au chien : une personne déficiente visuelle ne sait pas forcément pourquoi son chien s’arrête ou ralentit. Pire, lorsque des travaux ou une voiture bloque le trottoir, le chien doit prendre l’initiative de descendre et de trouver le meilleur passage le ramenant vers le trottoir, ceci avec les seuls encouragements de son maître qui ne sait pas toujours où se trouve la solution.

Le chien peut signaler les obstacles de différentes façons

La plus classique est l’évitement. Le chien peut également ralentir (pour un passage étroit, un sol défectueux) ou s’arrêter. Il peut également se coucher devant le vide d’un quai notamment.

L’entraînement se fait chaque jour

En multipliant les situations et les configurations de terrain ; L’éducateur va travailler sur des parcours connus du chien puis progressivement, sur des parcours et dans des villes inconnues, de façon à ce qu’il « généralise » ses apprentissages, ses réflexes et ses initiatives.

Des méthodes de travail respectueuses, reposant sur la coopération

L’éducation est basée sur des méthodes de travail respectueuses, reposant sur la coopération :

L’objectif est d’obtenir les comportements attendus chez le chien par la motivation. Le chien est acteur de son apprentissage : guidé par son éducateur, il propose des comportements, qui sont récompensés (friandises, jeux, caresses, félicitations).

À force de répétitions et de généralisation (dans la rue, dans un parc, dans une gare, dans le métro,…) le comportement attendu va devenir la réponse systématique du chien-guide dans des situations similaires. Ainsi, le chien-guide apprend son métier avec envie et développe sa confiance en lui et sa prise d’initiative. Face à une situation complexe, il proposera des solutions à son bénéficiaire.

Afin que le chien propose les bons comportements, l’éducateur gère l’environnement de travail, anticipe les éventuelles difficultés, et ajuste ses attentes en décomposant son plan d’entrainement.

Concernant les « mauvais » comportements, ou tout du moins, ceux qui ne sont pas désirables chez un chien-guide d’aveugle, l’éducateur va avant tout chercher à comprendre quelle est l’émotion et la motivation du chien derrière ce comportement, ce que le chien cherche à obtenir de cette façon. Il va ainsi pouvoir agir pour répondre au besoin du chien en lui apprenant un comportement alternatif.

Les éducateurs utilisent également le clicker comme marqueur pour fixer des comportements très précis en fonction du chien et de ce qu’il cherche à lui inculquer comme mouvement ou initiative, par exemple, pointer la poignée d’une porte avec son museau ou poser sa tête sur un siège.

Dernière phase : le renforcement des acquis

La dernière phase de l’éducation est le renforcement des acquis :

A la fin de l’éducation, on va chercher à renforcer l’assurance du chien-guide dans ses prises de décisions. En effet une personne déficiente visuelle ne peut anticiper les obstacles ou les situations dangereuses, et de ce fait, peut donner une consigne qui ne serait pas appropriée à son chien.

L’éducateur va donc provoquer des situations dans lesquelles le chien-guide devra prendre l’initiative de contredire son bénéficiaire, pour assurer sa sécurité. Par exemple, sur le bord d’un quai, face à un obstacle,… L’éducateur va demander au chien d’avancer, et insister.

Le chien doit résister, tenir tête et agir en contradiction avec la consigne qu’il a reçue : il doit prendre l’initiative de « désobéir » pour assurer la sécurité du binôme.

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Adresse

CIE Chiens-Guides du Cœur
5 Résidence Berry
Allée de la Rotonde
77120 Coulommiers